Lamborghini Miura: les 50 ans d'un myhte
Considérée comme la première vraie supercar de l'histoire, la Miura a révolutionné la manière de concevoir les coupés sportifs et inspiré durablement la concurrence, en apportant des éléments tirés de la compétition dans l'élaboration de son modèle. Miura, comme l'élevage de féroce taureaux espagnols, comme un avertissement aux autres pontes de l'époque.
Car avec un gros moteur V12 3,9 litres de 350 chevaux (une puissance peu courante à l'époque) en position centrale arrière, un design agressif et avant-gardiste, la marque de la banlieue de Bologne prend de court Ferrari, qui à l'époque ne voulait pas entendre parler d'une telle configuration et cantonnait ses moteurs à l'avant. Seul Ford, de l'autre côté de l'Atlantique, avait opté pour cette solution à l'époque, avec la GT40. La Miura développait une vitesse maximale de 280km/h, une valeur portée à 290 km/h pour la version SV, sortie en 1971, avec son moteur de 385ch.
Autant dire que le bolide fit sensation lors de sa présentation officielle au Salon de Genève, en 1966 et devient vite une icône, notamment avec la SV, plus puissante et luxueuse. Elle est immortalisée par sa présence au générique de début du film "The Italian job" (L'or se barre) de 1969, avec Michael Caine.
Une référence, par ses performances, certes, mais aussi grâce à son look, que l'on doit au carrossier Bertone, et à un petit nouveau, un certain Marcello Gandini. Un designer à qui l'on doit, entre autres, l'Alfa Montreal, la Bugatti EB110 et... la Citroën BX. Gandini donnera par la suite à Lamborghini une flopée de modèles historiques, tels que les Jarama, Urraco, Countach et Diablo, pour ne citer qu'elles. Dans l'histoire de Lamborghini et de manière générale, dans l'automobile, il y a un avant et un après Miura.