La Cadillac de SOS Fantômes

Pour le public français, fin 1984, la voiture américaine dont on parle est une Cadillac, celle qui sert de base roulante à l’équipe des Ghostbusters du film SOS Fantômes.

Au milieu des années 1980, en plein hiver, tout le monde s’inquiète en France. Les fantômes ont en effet débarqué des Etats-Unis, dans un film réalisé par Ivan Reitman, Sos Fantômes (Ghostbusters, en version originale). Heureusement pour les spectateurs des salles de cinéma, les dits-fantômes sont pourchassés par trois chasseurs de revenants: Peter Venkman, Ray Stantz et Egon Spengler, respectivement interprétés par Bill Murray, Dan Aykroyd et Harold Ramis. Pour partir à la chasse, ils embarquent dans l’Ecto-1, une gigantesque Cadillac de 1959.

Plus qu’un simple véhicule, l’Ecto-1 est un véritable laboratoire/char d’assaut roulant de 6,5 mètres de long, bardé de panneaux interdits aux fantômes. Le nom original de cette Cadillac était cependant bien plus poétique: il s’agit en effet d’une version ambulance de l’Eldorado, réalisée par un carrossier de l’Ohio, Miller-Meteor, comme le raconte le site américain Coachbuilt.

Ce modèle se reconnaît à ses flancs en forme de déflecteurs de vaisseau spatial, ses feux arrière en forme de fusée et son toit arrondi, le tout dans un goût très années 50. Une poignée seulement d’exemplaires de série fût produite, ce qui en fait déjà un modèle original, avant même sa conversion en voitures de chasseurs de fantômes. Deux exemplaires seulement ont été transformés pour les besoins du film. Selon un propriétaire rencontré par l’Est Républicain, on en trouverait aujourd’hui une demi-douzaine, si on compte les copies fabriqués par la suite. On trouve heureusement quelques versions peu onéreuses:

Détecteur, lunettes spéciales pour voir les fantômes, trappe à fantômes, girophares et sirènes, tout l’équipement pour traquer le fantôme se retrouvera aussi dans la version moderne d’Ecto-1. Le réalisateur Paul Feig sort cet été un reboot 100% féminin de Ghostbusters. Les héroïnes prendront toujours le volant d’une Cadillac gigantesque blanche bardée d’autocollant, mais il s’agira cette fois d’une Deville de 1982.

Pauline Ducamp