BFM Business
Auto

Grève des transporteurs de carburant: y a-t-il encore de l'essence dans votre station-service?

Si les autorités se veulent rassurantes, les automobilistes se rendent nombreux à la pompe afin d'éviter la panne sèche

Si les autorités se veulent rassurantes, les automobilistes se rendent nombreux à la pompe afin d'éviter la panne sèche - PHILIPPE HUGUEN / AFP

CARTE INTERACTIVE - La grève des transporteurs de matières dangereuses, lancée vendredi par la CGT pour l'amélioration des conditions de travail, se poursuit essentiellement en Ile-de-France, où 40% des stations affichent des difficultés d'approvisionnement.

La grève des transporteurs de matières dangereuses (carburants, gaz, produits chimiques...) lancée vendredi par la CGT pour l'amélioration des conditions de travail se poursuit ce mercredi. Au sixième jour de grève, le mouvement touche principalement l'Ile-de-France.

La CGT-transports demandait mardi soir dans un communiqué "aux organisations patronales et au gouvernement de prendre leurs responsabilités pour réunir les conditions d'ouvertures rapides de négociations" afin de faire reconnaître "les technicités du métier de conducteur de matières dangereuses".

Selon la carte interactive du site mon-essence.fr, mise à jour directement grâce aux signalements des internautes en temps réel, et qui portent sur la France entière, près de 550 stations sont en situation de pénurie partielle ou totale. L'Ile-de-France est la région qui cumule le plus de difficultés avec presque 40% des stations en difficulté d'approvisionnement.

Quels sont les dépôts perturbés?

En Ile-de-France, les "barrages filtrants", mis en place à l'entrée des dépôts pour informer les camions qui roulent du mouvement, ont été "maintenus", afin "de continuer à mettre la pression sur les organisations patronales", a indiqué Fabrice Michaud de la CGT-Transports. 

Il en est de même à Grand-Quevilly, près de Rouen. "Des tracts sont distribués aux chauffeurs, mais il n'y a pas de blocage", a ajouté la même source.

La grève lancée vendredi en plein week-end de l'Ascension par la CGT vise à pousser le patronat (FNTR, TLF, OTRE) à "négocier" l'insertion dans la convention collective du transport routier de "spécificités" propres aux matières dangereuses. Elle demande notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois. 

Que réclament les grévistes?

Fabrice Michaud (CGT-Transports) évalue toujours à "entre 60 et 80%" de grévistes, au quatrième jour de mobilisation. Lundi, les fédérations patronales FNTR et TLF avaient qualifié ces chiffres de "largement exagérés".

Avec cette grève, la CGT entend pousser le patronat à "négocier" l'insertion dans la convention collective du transport routier de "spécificités" propres aux matières dangereuses. Elle demande notamment une durée journalière de travail maximale de 10 heures, un suivi médical semestriel spécifique, un taux horaire minimal de 14 euros de l'heure et un treizième mois. "Ces revendications sont portées par le seul syndicat CGT et aucune négociation n'est envisageable avec un seul syndicat", ont dit lundi la FNTR et TLF.

Xavier Allain avec AFP