Essai – Smart Brabus, my tailor is rich
La Smart Brabus, elle a tout d’une grande. Le luxe, la puissance, le prix. Au-delà de ce résumé succinct, la petite biplace vise un public bien particulier: des urbains prêts à dépenser sans compter (ou presque) pour mettre en avant leur style. Dans les rues de Londres, les 2,70 mètres de la Smart, tout comme son élégance, sont comme un poisson dans la Tamise.
Mais pourquoi… la Smart Brabus?
Brabus est à Smart ce qu’AMG est à Mercedes. Plus qu’un tuner extérieur, Brabus est devenue une filiale à part entière dans la galaxie Daimler. S’il personnalise des modèles Mercedes, le préparateur associe surtout son nom à Smart, depuis 2002 et la première génération de biplace. Sur cette 3ème génération, actuellement disponible en concession, Brabus propose depuis quelques mois une réinterprétation de la Smart: une version personnalisée de la citadine.
Le luxe ce n’est pas l’espace, ni uniquement la puissance, c’est désormais la capacité à offrir toutes les fantaisies esthétiques en version haut de gamme: bienvenue donc au programme Tailor Made [lire ci-dessous "LE" truc en plus]. Pour cela, il ne faut pas se rendre chez Harrod’s ou sur Savile Row à Londres, la rue des tailleurs de la capitale britannique, mais à Bottrop, en Allemagne, une petite bourgade proche de la frontière néerlandaise. C’est également à Bottrop que la motorisation, les suspensions, le diffuseur sont conçus. La Smart Brabus n’est en effet définitivement pas une Smart comme les autres: avec 109 chevaux, elle chapeaute la gamme Fortwo.
Derrière le volant
Derrière le volant, forcément en cuir, la Smart est une bénédiction de la conduite urbaine. Si sa silhouette haute sur pattes et large de base n’en font pas un modèle d’aérodynamique (elle devrait pour cela ressembler à une goutte d’eau, on en est loin), la Smart Brabus allie l’agilité de sa boite automatique à double embrayage Twinmatic, au passage de rapports serrés, à un couple de 170Nm. De quoi griller les Autolibs au démarrage au feu, si nous étions à Paris.
La philosophie au volant est la même que sur la Renault Twingo GT, mais si la base technique de la Smart (moteur Renault comme plateforme) a été développée en étroite collaboration avec le constructeur français, Daimler nie tout travail en commun sur les versions GT et Brabus. Comme sur la GT, la Brabus ne se destine pas au circuit, mais a dépasser rapidement les double-decker, ces bus rouges à 2 étages emblématiques de Londres.
"LE" truc en plus: l’offre Tailor Made
Mais plus que la puissance, c’est le côté luxe qui séduit les clients Brabus. Que vous souhaitiez assortir la peinture et le cuir de sa Smart à votre sac, vos bottes, votre veste ou votre couvre-lit, c’est faisable. Brabus propose une boite d’échantillons de couleurs extérieures et intérieures, mais libre à vous de venir avec votre échantillon.
"Un de nos clients possède déjà une Bugatti Chiron, il voulait une Smart qui soit en tout point identique, explique Charlotte Creuzon, chef de produit Smart et Mercedes-Benz France. Rien n’a été refusé à un client, quelle que soit sa demande".
"LE" chiffre: 23.750
C’est le prix en euros de la Smart Brabus Fortwo en finition Xclusive, une version 100% cuir dans l’habitacle, avec des touches de chrome supplémentaires. Notre Smart est donc à peine 200 euros de moins qu’une Mercedes Classe A d’entrée de gamme. Mais avec le programme de personnalisation, les prix grimpent: jusqu’à 6050 euros de plus pour un pack, et 14.000 euros de plus pour l’ensemble des options Taylor Made (extérieur/intérieur). Soit les premiers prix d’une Classe C. My Tailor is rich.
Notre modèle à l’essai: Smart Brabus Xclusive avec moteur 3 cylindres turbo de 109 chevaux, 22.710 euros (tarif catalogue Daimler)