En Chine, la vidéosurveillance pour lutter contre les piétons imprudents

Pour dissuader les piétons de traverser quand le petit bonhomme est rouge, une caméra filme les contrevenants qui doivent ensuite partager la vidéo sur les réseaux sociaux. Des brumisateurs ont également été installés pour dissuader les personnes trop pressées.

La Chine veut lutter contre les personnes qui traversent un peu trop rapidement en ville. Et le pays le plus peuplé du monde n'hésite pas à faire appel à des moyens originaux.

Jouer sur la honte du contrevenant

A Pékin, les autorités ont installé un dispositif faisant appel à des caméras de surveillance. Lorsqu'un piéton traverse quand le petit bonhomme est encore rouge, il est filmé et les images sont retransmises sur un écran géant. Grâce à la reconnaissance faciale, le nom de la personne apparaît également, de quoi également faciliter la verbalisation d'un montant équivalent à 60 euros. En un an, ce système a déjà coincé 14.000 piétons.

Une autre province chinoise va encore plus loin. Les piétons contrevenants sont arrêtés. Pour être libérés, ils doivent partager la vidéo de leur délit sur les réseaux sociaux.

Autre méthode, plus rafraîchissante, testée dans une ville de la province de Hubei: des brumisateurs ont été installés sur les trottoirs, au niveau du passage piéton. S'il vous prend l'envie de traverser avant que le feu passe au vert, un jet d'eau viendra vous rappeler à l'ordre. Effet radical avec des piétons souvent surpris et qui reculent pour éviter d'être aspergés.

Une méthode choc testée aussi à Paris

A Paris l'an dernier, une opération visait justement à sensibiliser les piétons sur les dangers de traverser au rouge. Un bruit de crissement de pneus faisait en effet croire à un choc imminent avec un automobiliste qu'il n'aurait pas vu venir. Et, un peu comme avec l'utilisation de la vidéosurveillance en Chine, la photo souvenir du visage effrayé apparaissait sur un panneau d'affichage numérique, accompagné d'un message de prévention. 

Julien Bonnet