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Voitures du futur

En 2035, 21 millions de voitures autonomes vendues chaque année

L'intérieur du prototype de voiture autonome de luxe signée Mercedes-Benz, la F015

L'intérieur du prototype de voiture autonome de luxe signée Mercedes-Benz, la F015 - Mercedes-Benz

Un rapport d'IHS Automotive revoit à la hausse les prévisions de ventes de véhicules autonomes d'ici 2035. L'institut table sur une croissance annuelle mondiale de 45% du segment entre 2025 et 2035, avec 21 millions de voitures autonomes écoulées chaque année.

Vingt-et-un millions de voitures autonomes écoulées chaque année dans le monde, d'ici à 2035, c'est ce que prévoit dans une nouvelle étude IHS. Alors que l'institut américain estimait, en 2014, à 11,8 millions le nombre de ventes annuelles de voitures autonomes à l'orée 2035, les prévisions établies cette année font donc état d'un chiffre nettement en hausse. Cette croissance se fera surtout à partir de 2025, où 600.000 voitures autonomes seront commercialisées dans le monde. 

Une croissance mondiale 

Aux Etats-Unis, à la pointe de la recherche dans ce domaine avec Google et Tesla, entre autres, IHS Automotive estime le nombre de ventes annuelles de voitures autonomes à 4,5 millions en 2035. Mais le marché principal restera encore et toujours la Chine par son volume. Pour la même période, l'institut mise sur 5,7 millions de voitures autonomes vendues chaque années dans le pays, malgré un "départ plus lent" qu'aux Etats-Unis. En Europe de l'Ouest et Centrale, 3,2 millions de modèles de ce type devraient s'écouler chaque année en 2035, et 1,2 millions en Europe de l'Est.

Pour IHS Automotive, les consommateurs "se verront offrir de nouveaux choix en matière de mobilité, pour complémenter le transport de masse, et ces opportunités passent de manière conséquente par l'utilisation de batteries électriques et d'autres moyens écologiques de propulsion".

Une opportunité cruciale pour les acteurs historiques

Des prévisions qui sonnent comme un avertissement pour les mastodontes de l'industrie de l'automobile. Pour Egil Juliussen, directeur des recherches à IHS Automotive, même si "les futures flottes de voitures sans pilote leur offriront de nouvelles opportunités fantastiques, (...) ceux qui ne s'adapteront pas au monde qui change seront délaissés, ou auront à faire, au mieux à une industrie totalement différente."

Si les entreprises historiques du secteur automobile ne veulent donc pas se mettre en danger face au secteur du high-tech (avec Google, Tesla et Apple comme menaces directes), elles devront préparer au mieux la transition vers le véhicule autonome. 

H. Béloucif