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Déjà deux concurrents sur le marché naissant de la voiture volante

A ma gauche PAL-V , à ma droite Aeromobil. Les deux entreprises étaient présentes au salon Top Marques de Monaco cette année

A ma gauche PAL-V , à ma droite Aeromobil. Les deux entreprises étaient présentes au salon Top Marques de Monaco cette année - DR

Au salon "Top Marques" de Monaco, deux entreprises proposent un modèle de voiture volante disponible en précommandes. L'occasion de revenir sur ces pionniers qui veulent passer de la route au ciel.

Avec des villes au trafic de plus en plus congestionné, les automobilistes se sentiraient bien pousser des ailes. Et si la voiture volante fait depuis longtemps rêver, elle est sans doute plus proche que jamais de devenir une réalité. Certes, pas pour tous, ni pour tout de suite, mais avec deux entreprises présentes au prestigieux salon Top Marques, à Monaco, il faut reconnaître un certain engouement pour ces hybrides entre voitures et aéronefs. Retour sur ces deux pionniers qui trônaient au milieu des supercars, des marques de luxe et autres superboats, lors de cet événement qui s'est tenu ce week-end. 

Pal-V: elle intrigue Nico Rosberg

Il y a quelques mois, nous vous parlions déjà de Pal-V. Cette entreprise néerlandaise était en effet la première à lancer des réservations pour une voiture volante (ou plutôt un hélicoptère roulant, question de point de vue) avec une livraison prévue en 2018. Prix à débourser: 499.000 euros, soit le tarif d'une Rolls-Royce (une version plus "abordable" à 299.000 euros "seulement" est toutefois prévue).

Pour ce prix, vous aurez le droit en mode voiture à un moteur de 100 ch, une vitesse de pointe de 160 km/h et une autonomie annoncée à plus de 1300 km. En mode avion, un second moteur de 200 ch permet de voler sur une distance comprise entre 400 et 500 km selon la charge transportée.

Cette fourchette concernant l'autonomie pourrait effrayer les pionniers de la voiture volante. 63% des Américains se disent ainsi très préoccupés par la sécurité à bord des ces engins (ce qui peut être vu comme une proportion assez faible au final), selon une étude de l'université du Michigan citée par The Detroit News. Mais 80% jugent tout de même important de disposer d'un parachute... on ne sait jamais.

Le pilote de F1 Nico Rosberg, de passage au salon Top Marques, a posté un selfie devant le modèle exposé par Pal-V. Et vu son tweet et le smiley choisi, on ne le sent pas vraiment convaincu à l'idée d'en acquérir un exemplaire.

Aeromobil: l'autre "gros" du secteur

A Monaco, on pouvait également découvrir la nouvelle version de l'Aeromobil. Dans la vidéo de présentation ci-dessous, on découvre ainsi son nouveau design, avec une face avant et un intérieur qui rappellent tout de même plus une voiture, et ses ailes et son hélice qui se déploient pour le passage en mode avion. 

Après un accident survenu en 2015 mais où le pilote avait pu s'en sortir sans trop de bobos (il faudra vraiment penser au parachute obligatoire dans les voitures volantes), l'Aeromobil doit en effet rassurer ses futurs acheteurs.

Son modèle sera en effet bien plus cher que son concurrent batave avec un prix affiché entre 1,2 et 1,5 million d'euros. Sur route, la vitesse maximum est aussi affichée à 160 km/h mais il dispose d'une autonomie supérieure en vol, 750 km pour une vitesse de croisière de 260 km/h.

"Les réservations sont possibles dès aujourd'hui pour une commercialisation prévue, une fois le processus d’homologation achevé, en 2020", a expliqué à l'AFP le directeur de la communication de la firme, Stefan Vadocz, lors du salon Top Marques.

Airbus également paré au décollage

D'autres entreprises sont également sur la piste de décollage pour être parmi les premiers à lancer une voiture volante. On pourra ainsi citer deux autres start-up: l'américain Terrafugia et le français Pegase. 

Mais au dernier salon de Genève, c'est Airbus qui a surtout brillé. Le géant européen de l'aéronautique (et donc peut-être aussi bientôt de l'automobile) présentait son concept de voiture volante développé en partenariat avec un studio de design italien. Entre les pros de la route et ceux du ciel, le défi reste le même: partir à la conquête de l'espace compris entre le plancher des vaches et les nuages. Il reste toutefois plusieurs obstacles importants à franchir, comme les homologations pour que ce genre de véhicules puissent être autorisés à circuler. Sans compter les auto-écoles, qui devront sans doute se diversifier dans la formation au brevet de pilotage.

Julien Bonnet