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Contrôle technique: de plus en plus de contre-visites

Le taux de contre-visite au contrôle technique a augmenté l'année dernière.

Le taux de contre-visite au contrôle technique a augmenté l'année dernière. - AFP

L’organisme technique central a publié cette semaine son bilan 2017 du contrôle technique. Le taux de contre-visite a augmenté en 2017, alors que cette année, la réglementation doit se durcir.

Le constat se confirme: le parc automobile français vieillit. L’organisme technique central (OTC), qui supervise le dispositif du contrôle technique en France, a publié cette semaine le bilan de cet examen que doivent passer tous les véhicules dès 4 ans. Bilan: l’âge moyen des véhicules légers (voitures et petits utilitaires) au contrôle technique est de 11,99 ans. Et face à un parc vieillissant, les problèmes techniques se multiplient.

Plus de 18% de véhicules envoyés en contre-visite

"Ces chiffres montrent l’importance d’un contrôle réglementaire régulier, à la fois pour la sécurité routière et la préservation de l’environnement", souligne ainsi le Conseil National des Professions de l'Automobile (CNPA), qui milite lui pour un contrôle technique annualisé, dès que le véhicule passe la barre des 7 ans.

Sur les 17 millions de voitures particulières qui ont passé le contrôle technique l’an dernier, 18,56% ont dû passer une contre-visite, contre 17,64% l’année précédente. Ce taux varie énormément selon les départements. Beaucoup plus bas en région parisienne, avec moins de 12,21% de contre-visites dans le Val d’Oise, les chiffres explosent dans l’Ouest et en outre-mer. En Guadeloupe ou en Ille-de-Vilaine, les taux dépassent aisément les 22%.

Liaisons au sol, éclairage et freinage

Les premiers motifs de contre-visites (un peu plus de 9%) concernent les liaisons au sol, comme une usure trop importante des pneumatiques, un demi-train mal réglé ou un pneu déchiré. Autre défaut qui demande une contre-visite: un mauvais réglage des feux de croisement, ou encore des feux stop qui fonctionnent mal. Le système de freinage représente le 3e point crucial pour les contre-visites, avec la pollution (environ 4,5 % pour chaque domaine), un souci qui augmente avec l’âge du véhicule.

"On s'aperçoit effectivement que plus le véhicule vieillit, plus le nombre de défauts constatés est important. La profession milite pour qu’il y ait effectivement une surveillance accrue du véhicule", rappelait sur Sud Radio en janvier Bernard Bourrier, président du métier contrôle technique au CNPA.

Une nouvelle réglementation plus sévère cette année

Et le nombre de contre-visites pourrait encore exploser cette année. A partir du 20 mai, la nouvelle réglementation du contrôle technique va en effet se durcir. De 123, le nombre de points de contrôle est passé à 133. Surtout, la réglementation crée la notion de "défaillance critique". Au nombre de 129, sur des éléments de sécurité, elles demandent une prise de rendez-vous dans la journée pour réparer.

Cette hausse du taux de contre-visite pose également la question du coût de l'entretien automobile. Avec l'arrivée du nouveau contrôle technique, un certain nombre d'observateurs craint que le prix de contrôle, et les réparations qui en découlent, alourdissent la facture pour l'automobiliste.

Pauline Ducamp