Ce qu'il faut savoir sur le Grand Prix de Formule E à Paris

Pour la première fois depuis 70 ans, et le dernier Grand Prix de F1 organisé dans la capitale, Paris accueille une course automobile internationale, la Formule E, un championnat 100 % électrique. Voici ce qu'il faut savoir à moins de 24 heures du début de la compétition, ce samedi 23 avril.

Evènement ce samedi avec l'arrivée de la Formule E à Paris. Des monoplaces pouvant aller jusqu'à 210 km/h feront le spectacle dans un circuit urbain en plein coeur de la capitale, crée de toutes pièces pour l'occasion. Les bolides 100 % électriques s'affronteront pied de l'hôtel des Invalides.

La Formule E, pour ceux qui ne connaissaient pas la discipline, est un championnat de course automobiles crée en 2014 par la FIA (Fédération Internationale de l'Automobile) mettant en scène de bolides similaires aux Formules 1, à la différence près qu'elles sont uniquement alimentées par de l'électricité.

Une compétition prometteuse et haletante qui propose des courses sur des circuits éphémères, dans les plus grandes villes du monde (Pekin, Moscou, Londres, Mexico...), et qui cette année fait étape pour la première fois à Paris. Des destinations "carte-postale" qui en font déjà une compétition unique.

Un circuit en plein Paris

La course est organisée autour du cadre superbe de l'Hôtel des Invalides, un lieu pavé qu'il a fallu mettre aux normes et goudronner pour la compétition. Une partie du 7ème arrondissement de Paris s'est donc muée en circuit automobile, ce qui a nécessité 9 jours de travaux, pour établir un tracé qui part du Boulevard des Invalides, passe par la place Vauban, l’esplanade des Invalides (où sont installés les stands) et l’avenue de Grenelle.

Le circuit fera le tour de l'Hotel des Invalides, dans le 7ème arrondissement de Paris. © FIA

Plus de 4.500 tonnes de matériel ont du être acheminées par voie fluviale, pour éviter l'utilisation de camions. Des péniches, arrivées par le port du Gros-Caillou, ont donc remonté la Seine pour porter aux 4.000 personnes travaillant sur le chantier de quoi ré-asphalter la route à certains endroits, monter les stands, les paddocks et recouvrir les nids-de-poule. 

Une épreuve express

Ce "e-Grand Prix" de Paris est organisé sur une seule journée. Dès samedi matin à 8h00 débuteront les essais libres, puis tout s'enchaînera. Les 18 pilotes s'affronteront dans la foulée lors d'une séance de qualifications et la course, qui débutera à 16h04 précises. Un défi donc, sur un parcours encore inconnu des pilotes, même si certains, comme le français Jean-Eric Vergne, ont pu s'offrir une petite balade dans les "beaux quartiers", au volant de la monoplace DS Virgin.

Une journée condensée attend les coureurs, anisi que les 15.000 spectateurs qui prendront place dans les gradins montés autour de l'esplanade des Invalides (ils seront encore plus autour du circuit). En effet, toute la compétition sera concentrée sur la journée de samedi.

Dès 8 heures, les pilotes iront chauffer les gommes sur les essais libres, puis tout s'enchaînera puisque les qualifications et la course auront lieu dans la foulée, avec un départ donné à 16h04 précises. Le e-Grand Prix de Paris sera même moité moins long que les autres courses de la saison, le changement de monoplaces -l'autonomie des batteries n'est pas encore suffisante pour couvrir une course entière- à été supprimé pour l'occasion. Une course courte mais intense? Espérons-le. 

Une discipline très française

Le monde de la course automobile française est très impliqué dans le championnat de Formula E et, de manière générale, dans la course automobile électrique. Les voitures utilisées par toutes les écuries, ont été conçues et construites en France par Spark Technologies.

Deux constructeurs français se sont lancés dans la compétition: Renault avec Renault e-Dams, DS avec DS Virgin (écurie franco-britannique) et cinq pilotes "maison" seront présents. Des compétiteurs qui auront à coeur de briller à Paris: Nicolas Prost, le fils d'Alain Prost (Renault), Nathanaël Berthon (Team Auguri), Jean-Eric Vergne (DS Virgin), Loïc Duval (Dragon Racing) et Stéphane Sarrazin (Venturi) s'affronteront dans le circuit étroit et piégeux des Invalides, avec ses 14 virages sur seulement 1,9 km.

Au delà de l'aspect franco-français, de beaux noms seront présents au e-Grand Prix de Paris. Chez les constructeurs, Audi, avec ABT Schaeffler Audi Sport, aura à coeur de recoller au train de Renault e-Dams, actuel leader du classement constructeurs. Au classement pilotes, on retrouve d'anciens pilotes de Formule 1, tels que le Suisse Sébastien Buemi de Renault e-Dams -ancien de chez Toro Rosso- et second au classement général, mais aussi l'Allemand Nick Heidfeld (Audi), ancien pilote F1 pour Sauber et BMW.

Du beau monde donc aux Invalides ce samedi, et du spectacle pour ce premier e-Grand Prix à Paris ... même si la pluie pourrait bien venir jouer les trouble-fête ce week-end.