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1 Français sur 6 avoue jeter ses mégots par la fenêtre de sa voiture

Pris dans les embouteillages, un automobiliste fume une cigarette à la fenêtre de sa voiture

Pris dans les embouteillages, un automobiliste fume une cigarette à la fenêtre de sa voiture - PHILIPPE MERLE / AFP

D'après une étude menée par l'Association des sociétés françaises d'autoroutes, seuls 67% des automobilistes ont conscience que les jets de mégots sur la route peuvent être la cause d'un incendie.

"Si je vois un automobiliste jeter un mégot par sa fenêtre, je note sa plaque et je le dénonce", prévenait mi-juillet le maire de Saint-Cannat, dans les Bouches-du-Rhône. Une commune où un incendie, qui aurait été provoqué par un mégot mal éteint, a anéanti 800 hectares de forêt.

Alors que neuf incendies sur dix sont d'origine humaine, l'Association des sociétés françaises d'autoroutes vient de dévoiler les résultats de sa nouvelle étude sur le comportement des automobilistes. Et ils font froid dans le dos.

Malgré l'interdiction de jeter des déchets sur le bord des routes, et le risque de contravention qui pèse sur les automobilistes, près d'un Français sur six admet jeter occasionnellement des mégots par la fenêtre de sa voiture, rapporte Le Figaro. Parmi eux, seuls 67% considèrent ce geste comme pouvant être à l'origine d'un incendie.

"En plus du risque d'incendie très présent en cette période estivale, le jet de mégots ou de tout autre déchet sur la route peut avoir des impacts très importants", rappelle Bernadette Moreau, directrice du développement durable de Vinci Autoroutes, au quotidien. "Ces gestes doivent absolument être éradiqués pour la préservation de l'environnement", ajoute-t-elle, "mais il revient à chacun d'adopter une conduite responsable en jetant ses déchets dans une poubelle et non sur la voie publique".

4.900 tonnes de déchets ramassées chaque année

Au-delà des mégots de cigarette, les déchets dans leur globalité sont visés par cette étude. Alors que 81% des Français considèrent que les jets de détritus sur la route augmentent la dégradation du paysage, 4.900 tonnes de déchets sauvages sont pourtant récoltées chaque année sur les 39.000 hectares de dépendances vertes situées en bordure des autoroutes.

Et si 89% des citoyens confient trier leurs déchets à leur domicile, ils ne sont toutefois que 67% à s'en préoccuper lorsqu'ils sont sur les aires d'autoroute, alors que 98% d'entre elles sont équipées pour le tri, selon l'Association des sociétés françaises d'autoroutes. Un comportement qui s'expliquerait par "la négligence, la paresse ou le changement d'habitude", mais aussi "en raison des différences de normes qui s'appliquent aux poubelles de tri en France et qui sèment le doute chez les usagers" explique Bernadette Moreau au Figaro.

Me.R.